La Mort… un pas vers la Lumière
17 janvier 2000
Lorsqu’un être cher nous quitte, le lien d’Amour que nous avons avec lui reste présent à travers les âges. Souvent, c’est mon mental qui « décide » que j’ai perdu une personne. Cela active l’une de nos peurs fondamentales, à savoir : la peur de perdre l’Amour de quelqu’un. On pense que la personne physique étant décédée, on perd automatiquement son Amour ; même si l’amour reste présent, mon mental crée l’illusion que je l’ai perdu. Sachant que cet Amour est toujours présent, il m’est arrivé à plusieurs reprises, dans des ateliers, d’aider quelqu’un à reprendre contact avec ce lien d’Amour qui l’unit à une personne décédée, alors qu’elle croyait l’avoir perdu. Il s’agit simplement d’aider la personne à « se brancher » à l’Amour, qui est toujours présent, de la personne qui a quitté ce monde. La personne a quitté ce monde, mais son Amour reste. L’expérience que partage la personne qui est restée ici avec celle qui est décédée est que cet Amour est toujours présent. Celui qui fait cette prise de conscience ressent ensuite un plus grand calme, une plus grande sérénité et découvre une meilleure compréhension de la vie et du processus éternel de l’Amour.
Le texte qui suit a pour but d’aider chacun d’entre nous à prendre conscience, justement, que l’Amour est toujours présent. Je l’utilise depuis plusieurs années dans les salons funéraires ou dans les services religieux à l’église, comme ce fut le cas pour celui de mon père, en février 1997. Une personne jouait le rôle du narrateur, une autre celui du chercheur, et une autre celui du Seigneur. En lisant le texte devant l’auditoire, j’étais conscient, en voyant les yeux de certaines personnes, que cela les touchait : ceux qui avaient déjà eu à se séparer d’un être cher dans le passé, ceux qui étaient concernés par la personne dont il s’agissait présentement, en l’occurrence mon père, et ceux qui savaient qu’il existait bien un être cher susceptible de partir avant eux, vu leur âge. Toutes ces personnes se sentaient concernées par ce texte.
Il m’arrive d’offrir à des personnes que je connais et dont un proche vient de partir de faire cette lecture au salon funéraire. Plusieurs fois, ce sont les gens qui me l’ont demandé, parce qu’ils savaient tout le réconfort et l’ouverture que cela pouvait apporter aux personnes présentes. Et je sais en outre que cela permet de manifester un amour encore plus grand.
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La mort… un pas vers la lumière[1]
Le chercheur se tenait debout au bord de la rivière à regarder le soleil se lever au-dessus des montagnes, projetant ses rayons d’or sur la grande étendue d’eau qui suivait son cours vers la mer.
Un sentiment étrange l’envahit, comme s’il était ressuscité des morts, se tenant là, au seuil d’un monde qu’il lui restait encore à découvrir.
Il se retourna et dit au Seigneur : « Je tends les bras vers Toi, du fond des ténèbres, te cherchant éternellement dans la lumière du soleil levant, mais je ne te trouve pas. »
« Je te parlerai de la mort », dit le Seigneur. « Je te donnerai la vérité de Dieu, afin que tu puisses comprendre et connaître. Laisse-moi t’instruire. »
« C’est comme la mort qui a recouvert ton corps, tu cherches à nouveau la lumière et tu la trouves en regardant. La mort est seulement le passage de l’Âme à travers un voile d’illusion, jusque dans une lumière plus éclatante. Tu trouveras la mort pour ainsi dire dans tous les plans de Dieu. »
« Ainsi, je te dis que la mort du corps physique est seulement le commencement de la vie pour toi, afin de connaître réellement Dieu. Cependant, si tu pratiques ce que je te dis, alors tu n’auras plus peur de la mort et tout ce qui existe deviendra sacré. Tu découvriras que la seule vraie joie consiste à s’échapper de son propre petit moi limité. Jusqu’à ce que tu aimes Dieu de tout ton cœur et de toute ton Âme, ce monde sera rempli de contradictions. »
« Écoute mes paroles, toi le chercheur, car je dis la vérité. Tu deviens rempli de lumière lorsque tu découvres Dieu à l’intérieur de toi et lorsque Dieu s’ouvre à tes sens. Puisque tu ne peux entrer dans Son Royaume, parce qu’à toi seul tu ne peux connaître la voie, alors compte sur la miséricorde de l’Être Béni, car Il envoie Son Fils pour te montrer la voie de l’Esprit Saint qui te permettra de retourner jusqu’à ton vrai foyer. »
« Si tu connais que la mort est seulement une illusion, alors il y a peu de besoin pour toi d’avoir peur. La vérité sera en toi. Le corps, temple d’argile, sera dissout, mais l’Âme qui doit son origine, sa vie et sa croissance à Dieu, restera à tout jamais dans la Demeure du Seigneur la plus élevée. »
Après avoir parlé, le Seigneur croisa les mains derrière le dos, marchant à pas longs et gracieux sur la grève. Le chercheur le regarda s’éloigner silencieusement. Une LUMIÈRE resplendissante l’enveloppait et un SON mystérieux montait en lui.
[1] Adaptation libre d’un texte poétique en prose tiré du chapitre : « La mort » et extrait du livre L’Étranger au bord de la Rivière, de Paul Twitchell, Éditions IWP (Illuminated Way Press).